Mathias Lauridsen

Lanvin

Titis à Paris

Cerruti

Campagne A.P.C.

Le Ballon rouge de Albert Lamorisse

Le Titi, le gamin de Paris à l'accent de Brigitte Bardot, au vocabulaire d'Audiard (Les Tontons Flingueurs).
Le Titi, espiègle planqué derrière la visière de son beret.
Le Titi, pantalon trop large accroché aux hanches, débardeur saillant sous la chemise blanche, elle déboutonnée. Le gilet sur le dos, le foulard au vent. Une veste, un boléro, une cigarette clouée au bec.
Le Titi, sur un air de guingette, une valse d'accordéon, un rythme de claquette.
Le Titi, gavroche errant dans Paris, ses chaussures abimées frottant le trottoir.

Le Titi, immortalisé par Eugène Delacroix, Robert Doisneau, Albert Lamorisse...
Le titi n'existe plus, ou enfin plus vraiment. C'était un modèle de la rue, une figure de Paris. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un vague souvenir qui hante les quais de Seine. Les journaux sont en vente dans les kiosques, personne pour crier les gros titres. Les chaussures sont cirées à l'ombre du placard et les pique-pocket ne sont plus amateurs mais pro! Paris a sans doute perdu son peuple de jeunes troubles fêtes, mais l'odeur de cirage et le style existent toujours.
LE Zazou

Le Zazou
Il y a le TITI et LE ZAZOU (de la chanson Zaz Zuh Zaz , de Cab Calloway). L'un et l'autre sont à l'opposé. Le Titi est populaire, le Zazou un rien guindé, à l'anglaise. L'un brille aux bals musette, l'autre au Swing. Ce qui les oppose le plus, c'est leur style, rien de plus.

« Ils sont zazous » (paroles de Maurice Martelier, musique de Johnny Hess)
[« Les ch'veux frisottés
Les col haut de dix-huit pieds
Ah ! Ils sont zazous !
Le doigt comm"ça en l'air
Ah ! Ils sont zazous !
Le doigt comm"ça en l'air
L"veston qui traîne par terr' !
Ah ! Ils sont zazous !I
ls ont des pantalons d"une coupe inouïe
Qui arrive un peu en d'ssous du g"nou
Et qu'il pleuve ou qu"il vente, ils ont un parapluie
Des gross's lunett"s noires, et puis surtout
Ils ont l'air dégoûté
Ils ont l'air dégoûté
Tous ces petits agités
Ah ! Ils sont zazous ! »]
Ah ! Ils sont zazous ! »]
Ils sont bien différents, d'une époque révolue et pourtant inspirent toujours la mode actuelle, car ils incarnent le Paris de la belle époque, son stéréotype, son enchantement, sa lumière et plus encore sa vie.
4 commentaires:
le titi et le zazou. deux beaux spécimens de la faune parisienne.
Certes c'est la faune ancestrale de Paris, maintenant reste à savoir ce que dire de la flore parisienne?
Trop presonnelles ?
En tout cas pour les textes , je n'ecrit que quand je suis dans une mauvaise passes , ce qui explique que mes textes soient tous plus ou moins tristes .
Merci pour ta visite !
bonne continuation .
et cet article est vraiment trés interessant .
Merci Martin, votre avis me satisfait. Je m'entends avec les gens qui apprécient mon travail. joke. Pour vos textes, PER-SE-VE-REZ.
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