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La beauté échappe aux modes passagères

mercredi 11 mars 2009

Missoni - ETHNIQUE


La journée se termine comme beaucoup d’autres. Après avoir pris un café avec des amis (un litre au moins!), fait quelques recherches pour cet article, je croise, avec regret, un visage non voulu. Même s’il n’était question que d’amitié c’est un peu perturbant, je donne donc libre cours au côté sauvage qui sommeille en moi, la meilleure thérapie c’est d’abord d’en parler : ETHNIQUE. Ce mot envahit les boutiques, les magazines, les émissions télévisées ; allant du pseudo masque africain à la robe colorée terre, indigo, safran… et frangée, en passant par un reportage sur le culte du soleil dans telle ou telle tribu aborigène sur ARTE bien sûr.
Que signifie-t-il ? Pourquoi cet engouement ? La mode Homme est-elle touchée par le phénomène ? Quel faux pas éviter ?
L’ethnique en mode est une question d’histoire, une envie de retrouver les splendeurs passées des empires disparus, un fascination des cultures pour les autres. Les couturiers sont en quelques sorte des pilleurs de sarcophages, Yves Saint Laurent en 1967 remet l’Afrique au goût du jour, la machine est lancée, les autres suivront… Les boots indiennes, les robes empire des dynasties d’Egypte, bonnets péruviens, les motifs chamarrés, le léopard, les couleurs chatoyantes sont autant de références qui chaque année rythment les aller-retours des défilés. L’ethnique est une invitation au voyage, un contrôle exercé sur le monde à titre personnel, pour se créer une identité propre.
Cette saison Missoni prouve encore que l’ethnique ça marche, avec des mailles toujours aussi intemporelles : construction flammée et linéaire (point d’orgue de leur style), effet moucheté, avec une forte inspiration de la nature (depuis ses débuts), de l’art (comme tous !). C’était, selon moi, la plus belle des collections (Homme) milanaises avec un travail du style pointu : superposition des mailles, motifs british, patchworks, jolis accessoires (écharpes, mitaines), bottines à la perfection, et couleur comme on en a rarement vu sur les podiums cette saison : du rouge, du bleu, du vert. Gris et noir sont bien présents mais ils n’ennuient pas leur public... Mais comment font ceux planqués derrière leurs lunettes de soleil?

Le faux pas? Je crois qu'il n'y en a pas: les plus courageux porteront le bonnet péruvien, plus téméraires encore seront ceux qui oseront le paréo (si les motifs sont sympas pourquoi pas)... A éviter tout de même: le pagne et sans doute le... total look, mais cette devise s'applique pour tout!

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